Hello !
L’aventure Berlin, c’est déjà terminé… Avant de passer au compte-rendu de ma course, je tenais à écrire cet article sur les trois dernières semaines de ma prépa marathon.
Après huit semaines rondement menées, et un très beau temps au semi-marathon de Lille, nous sommes début septembre, et il est temps de passer à la dernière partie, la plus difficile d’après moi. En effet, maintenant que le travail de vitesse est fait, il fallait passer au volume. Durant les trois dernières semaines, on allait travailler « la caisse » (supporter beaucoup de kilomètres), et l’allure marathon.
Beaucoup m’ont demandé mon allure marathon, mon objectif. Je ne souhaitais pas l’annoncer en amont, et jusqu’au jour J, je n’avais pas vraiment d’objectif, mais plutôt une allure cible à tenir le plus longtemps possible. Cette allure marathon qu’il allait falloir travailler, répéter, jusqu’à ce que cela devienne automatique pour le corps de courir à cette allure. Vincent a défini la mienne par rapport à mon temps au semi-marathon de Lille. Avec un semi à une moyenne de 4’11, mon allure marathon serait entre 4’30 et 4’35. Dingue, lorsque je sais que c’était mon allure 10KM il y a 3 ans, et mon allure semi il y a 2 ans… Comme quoi, avec un bon entrainement et un bon coach, tout devient possible.
C’est donc parti pour les trois dernières semaines de ma préparation, dont deux très chargées. J’ai à peine le temps de récupérer du semi-marathon de Lille – un jour de repos, qu’il faut déjà enchainer.
Semaine 9 : du 2 au 8 septembre
Vincent me l’avait annoncé, cette semaine serait la plus grosse de ma prépa, avec un objectif de dépasser les 100KM. J’étais prête à appliquer sans râler, mais c’était sans compter sur la semaine très chargée qui m’attendait au boulot. Le vendredi soir, j’ai craqué, j’étais vraiment à bout, mentalement et physiquement. Les quasi 50 heures de boulot, plus les quatre jours d’entrainement à la suite ont eu raison de moi. Vincent m’a alors dit de faire sauter le footing du samedi, et de me reposer. Difficile d’accepter de ne pas suivre le plan, je me suis sentie un peu nulle de ne pas être capable d’encaisser le tout. Mais parfois, un jour de repos est le meilleur des entrainements.
Côté récupération, j’ai eu la chance d’être accompagnée par Urban Paris pour la deuxième partie de ma préparation. C’est un service de soin (massages, ostéo, manucure) à domicile. J’ai pu profiter de massages de récup une fois par semaine. Et ça, c’est vraiment le feu. Bastien est venu me masser une heure, avec un focus jambes. Je vous conseille fortement le massage Deep Tissues, si vous êtes en prépa. Si vous souhaitez tester, le code MATHILDEXURBAN vous offre 20% de réduction sur votre panier !
Lundi : Footing 1h15
Mardi : Footing 1h30
Mercredi : Footing 1h et renforcement musculaire
Jeudi : Footing 30 minutes + allure sur piste : 1000 AS10 – 3000 AS41 – 2×2000 AS21 – 3000 AS41 + Footing 15 minutes
Vendredi : Repos
Samedi : Repos forcé et 30 minutes de renforcement musculaire (à la place de 1h15 de footing)
Dimanche : Première sortie longue, avec Footing 1h + 10KM AS41 + Footing 15 minutes.
Total de kilomètres : 91KM
Plus longue sortie : 25KM
Temps total d’entrainement : 8h30
Total du travail d’allure AS42 : 16KM, sur deux séances
J’ajoute le total de kilomètres en travail d’allure, car je pense que c’est vraiment la clé de la réussite d’un marathon : la connaitre par coeur et connaitre les sensations. Parfois, quand on la travaille, elle semble difficile, et c’est normal. Mais cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas la bonne. Parfois, il faut peut-être un peu ajuster, et c’est ces séances-là qui permettent de l’affiner pour trouver LA bonne allure pour le jour J.
La sortie du dimanche a été assez difficile, j’avais du mal à tenir les 4’30 lors des 10KM AS42. Vincent est venu courir avec moi, ce qui m’a bien aidé. Le point positif : j’ai trouvé que les 10KM passaient relativement vite. J’ai également pu tester à nouveau un gel Maurten, et me rendre compte que je n’allais pas pouvoir les prendre pour le marathon, car la texture me rebute, et dans l’effort, je sais que je ne voudrais pas me forcer à le prendre. J’ai donc décidé de repasser sur les gels Overstims que je connais bien. Leur composition est moins bien que celle des Maurten, mais le bénéfice mental sera meilleur pour moi.
Semaine 10 : du 9 au 15 septembre
Après une semaine un peu éprouvante, je savais qu’il m’en restait une dernière à passer. Le même kilométrage de prévu, et encore du travail d’allure. La semaine se passe plutôt bien, même si je sens que la fatigue est vraiment là. J’ai quelques tensions dans la jambe, au quadri et l’ischio gauches, que je fais passer grâce au massage de Urban, mais également en allant voir mon amie et kiné Ester. Elle me pose aussi un tape pour le week-end, en prévision de la sortie longue. Mieux vaut prévenir que guérir.
Ce week-end, on part avec la team VMA en Bretagne, pour les championnats de France de semi-marathon. On est trois à être qualifiées, et c’était l’occasion d’un week-end entre copains. De mon côté, je vais profiter du semi pour faire ma sortie longue avec des blocs d’allure. L’idée est de courir un peu avant, et un peu après, pour faire au moins 27KM. Vincent ne me donne jamais de séance plus longue que cela.
Lundi : Repos
Mardi : Footing 30 minutes + séance sur piste 2x(6×400)
Mercredi : Footing 1h et renforcement musculaire
Jeudi : Footing 20 minutes + allure sur piste : 2000 AS21 – 4000 AS41 – 2000 AS21 – 4000 AS41 – 2000 AS21 + Footing 10 minutes
Vendredi : Repos
Samedi : Footing 1h15
Dimanche : Sortie longue sur le semi-marathon de Auray-Vannes : Footing 15 minutes + 3x5KM AS41 recup 1KM. Puis ensuite, en fin de journée, Footing 6KM pour faire un total de 30 dans la journée.
Total de kilomètres : 90KM
Plus longue sortie : 24KM + 6
Temps total d’entrainement : 8h
Total du travail d’allure AS42 : 21KM, sur deux séances
Le semi a été super éprouvant car le départ était à 13h, il faisait 30 degrés, et surtout le parcours est super dur ! Des côtes et des faux plats à n’en plus finir… Encore une fois, Vincent est venu avec moi, et ça, ça n’a pas de prix. J’ai réussi à tenir mon allure sur les deux premiers blocs de 5 kilomètres, et le dernier n’étant qu’en montée, j’ai un peu laissé la montre de côté pour faire au mieux. J’ai rarement vu une course si difficile. Je ne sais pas si c’était la meilleure façon de faire mes blocs d’allure, j’aurais peut-être préféré une sortie longue le long du canal, sur du plat, à la maison. Mais profiter d’une course officielle permet aussi de profiter des ravitaillements et d’être dans une ambiance de course. C’était quand même les Championnats de France, et on avait un bol breton à l’arrivée.
Semaine 11 : du 16 au 22 septembre
On est à J-15, la prépa est presque terminée. J’ai du mal à réaliser que le marathon arrive si vite. Je sais qu’il me reste quelques séances un peu difficiles, mais le plus gros est passé. Je dois encore et toujours travailler l’allure marathon pour être sûre d’être à l’aise le jour J. Je sens que j’ai les jambes fatiguées, mais je me sens plutôt bien. Je profite toujours de l’accompagnement de Urban avec les massages de Bastien qui me font énormément de bien.
La dernière séance test de vendredi se passe super bien. Enfin, c’est long, évidement, et fastidieux, et chiant aussi, surtout seule, mais je tiens bien l’allure cible. Samedi, à la fin de mon footing, j’ai eu une sorte de douleur sous le pied, mais je me suis dit que c’était juste des tensions. Dans l’après-midi, même en marchant, j’ai continué à sentir cette gêne. J’avoue que j’ai un peu paniqué en me demandant ce que c’était.
Lundi : Repos
Mardi : Footing 30 minutes + séance sur piste 10×600 AS10-21, pour dérouler les jambes
Mercredi : Footing 1h20 et renforcement musculaire
Jeudi : repos
Vendredi : Footing 30 minutes + séance sur piste 3×5000 AS42
Samedi : Footing 1h15
Dimanche : Footing 30 minutes
Total de kilomètres : 68KM
Plus longue sortie : 18KM
Temps total d’entrainement : 6h
Total du travail d’allure AS42 : 15KM, sur une séance
A J-7, le stress commence à bien monter. J’ai donc réduit mon footing de dimanche qui devait être de 1 heure à une trentaine de minutes, non pas sans déception. J’ai vraiment du mal à accepter de sortir du programme fixé. C’est d’ailleurs pour ça que Vincent me donne mon programme juste pour la semaine qui suit, pour pas que je panique si il le change en cours de route. Je prends rendez-vous chez Ester dès le lundi pour mon pied. J’avoue avoir imaginé la fracture de fatigue ou tout autre drame qui aurait coupé court mon projet de marathon. Mais on m’a dit que si j’avais le pied cassé, je ne pourrais même pas le poser. Je n’en ai pas parlé sur Instagram, de ça ou des autres douleurs que j’ai pu avoir pendant ma prépa, car je n’avais pas envie d’avoir l’avis de tout le monde. J’ai préféré garder cela dans mon cercle proche, et voir comment cela allait se passer…
On est donc à la fin de ma préparation marathon. Il reste une semaine avant le jour J. Une toute petite semaine. Et je vous retrouve dans le prochain article pour la dernière ligne droite et le marathon. Avant cela, je vais répondre aux questions qui m’ont été le plus posées sur Instagram ces dernières semaines de préparation.
J’espère que cet avant-dernier article de la série Berlin vous a plu ! Si c’est le cas, n’hésitez pas me laisser un petit message, ici, sur Instagram. Cela fait toujours plaisir de savoir que les articles que l’on prend le temps d’écrire sont lus.
FAQ
Quels ravitaillements vas-tu prendre pendant le marathon ? Je pensais prendre des gels Maurten, mais comme je l’explique je n’aime pas la texture et j’ai peur qu’elle me rebute pendant la course. Surtout que je sais que j’ai du mal à manger passé un certain nombre de kilomètre. Du coup je reste sur les gels que je connais et apprécie : les OverStims antioxydants, aux fruits rouge et à la pomme. Je ne sais pas vraiment combien je vais en prendre ni quand mais je verrai cela plus tard. Pour l’eau, je la prendrais aux ravitaillement de la course.
Qu’est ce qu’on mange jusqu’au jour J ? Tu modifies ton alimentation avant la course ? Je n’ai pas vraiment modifié mon alimentation sur ces trois dernières semaines. J’ai effectivement été plus raisonnable sur le « superflu » type les gouters et les gourmandises, mais sinon, j’ai continué à manger comme j’ai l’habitude de le faire, de façon raisonnable et équilibrée. Je n’ai pas trouvé nécessaire de changer quelque chose avant la dernière semaine.
Et pour l’alcool ? J’avais déjà quasiment arrêté deux semaines avant le semi-marathon de Lille. J’ai un peu fêté mon super chrono, mais sans faire d’excès non plus. Puis à nouveau arrêté l’alcool jusqu’au marathon, en m’autorisant un demi ou un verre de vin une fois par semaine grand max.
Psychologiquement, tu as vécue comment cette prépa ? Pas trop dur ? Oui et non. On va dire que c’était top les huit premières semaines. Puis j’ai quand même eu un gros coup de mou après le semi, avec la fatigue accumulée et la charge de boulot que j’avais à côté. Mais globalement, je l’ai très bien vécue, j’étais très fière d’aller au bout de chaque séance chaque semaine. Et il faut dire que j’ai la chance d’être hyper bien encadrée, et supportée par mes proches.
Comment te sens-tu par rapport à ta préparation du marathon de New-York ? À la fois plus sereine car ma prépa a été hyper carrée, encore plus que celle de New-York. En plus du coaching de Vincent, j’ai été super bien accompagnée par Nike pour le suivi et les cours de renforcement spécifiques, et par Urban pour les massages de récupération. Mais en même temps plus inquiète aussi car j’ai forcement peur de me blesser pendant la course comme à New-York. Et puis un peu plus stressée par mon objectif de chrono ambitieux, que je n’avais pas à New-York.
Comment as-tu gérer tes baskets pendant la prépa ? J’ai fait toute ma prépa avec des Pegasus 36, que j’adore. J’ai deux paires et je tourne une sortie sur deux, cela me permet de ne pas avoir une paire neuve en milieu de prépa. Pour le marathon, j’ai prévu de courir en Next% que j’ai déjà testé sur le semi-marathon de Lille.
Pourquoi faire les séances d’allure spécifique sur piste et pas sur route ? Chacun ses habitudes et ses techniques j’imagine. Vincent est pour les séances sur piste, puisque cela permet de vérifier avec un chrono (à l’ancienne, pas avec l’allure) qu’on est bien sur le bon tempo à chaque tour. C’est rébarbatif, mais ça paye lorsque l’on veut vraiment imprimer une allure.
Comments
Top ce petit article de bon matin qui motive en cours de prepa ! Encore bravo 💪🏼 tu as été impressionnante !
Author
Merci beaucoup pour ton commentaire, ça me fait super plaisir 🙂
Ca se ressent bien que ça a semblé être la période la plus difficile. Je peux comprendre ta frustration quand tu dois t’écarter du programme initialement prévu, maintenant quand tu es bien entourée et que le programme est sur mesure, comme tu le dis, une journée de repos peut être le meilleur des entraînements plutôt que de risquer le surmenage.
Hâte de lire l’article final pour clôturer l’épisode Berlin. Encore une fois, tu peux être fière de toi, tant du résultat que de tout le travail réalisé en amont ! Chapeau bas Mathilde !
Author
Hello Marion ! Oui tu as 100% raison ! C’est pour ça que c’est important d’être bien entourée parce que seul, on a tendance à vouloir trop en faire 🙂 Merci beaucoup !!
Toujours un plaisir de lire tes articles 🙂 Hâte de lire la suite, encore bravo pour ton marathon !
Author
Merci beaucoup Pauline !! 🙂
J’aime, ça me motive aussi ! Marathon de Vannes dans 10 j pour moi donc pile poil là-dedans ^^
Author
Merci J ! Gogogo alors pour la dernière ligne droite. Et merci pour ton petit mot 😀
Tes articles sont toujours aussi plaisant à lire, et j’admire ton assiduité et tes progrès en course à pied ! Bravo encore pour ton temps sur le marathon 😉
Author
Merci Louise! 🙂
J’apprécie énormément lire tes articles! Une vraie source de motivation! Encore un grand bravo pour ton marathon, tu as été tellement impressionante!
Author
Merci beaucoup Ana !
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