Les 20km de Paris et moi, 1 partout !

 

 

 

Me revoilà sur le blog, après quelques mois d’absence (encore, j’en suis désolée). Aujourd’hui, j’écris pour vous faire un compte rendu de ma dernière course, les 20km de Paris.

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Commençons par le commencement

Les 20km de Paris est une course assez symbolique pour moi, puisque l’année dernière, c’était ma première course officielle. En effet, lorsque je me suis mise au sport en avril 2014, ma maman m’a lancé comme défi de courir les 20km de Paris avec elle, en octobre. “Pour être sûre que tu tiennes tes nouvelles résolutions sur la durée” m’a t elle dit ! Merci maman haha.

Comme j’aime les challenges, et que je suis quelqu’un d’assez fière, j’ai accepté le pari ! Moi qui ne courrais pas du tout à l’époque, j’ai commencé à m’entrainer en juin, et j’ai vraiment pris gout au running. Une grande révélation pour moi. 12 octobre 2014, le jour J, je stresse : je n’ai jamais couru plus de 13km, je ne sais pas si je suis capable d’en courir 20. Je me fixe comme seul objectif de finir cette course, mais une petite voix dans ma tète me dit que ce serait bien si je le faisais en moins de 1h50. Le départ est donné, je commence doucement.

Les 3 premiers kilomètres, je râle : “mais quelle idée, pourquoi je suis là, c’est absurde de vouloir courir autant, je n’aurai pas du venir…” Au 5ème kilomètre, je trouve mon rythme, je vais bien, je prends du plaisir. Le parcours est génial, l’ambiance aussi. Je passe le 10ème et le 15ème sans difficulté. J’étais heureuse et pleine d’énergie.

A partir du 15ème, l’arrivée des tunnels me pose problème, mais je m’accroche. Les 3 derniers sont durs, mes jambes sont lourdes et dures comme du béton, je n’en peux plus. Mon appli Nike+ me dit que j’ai atteins les 20km, je m’arrête net (mon cerveau ne fonctionnait plus très bien je crois), alors qu’il me restait bien 500m avant la ligne d’arrivée. Nike+ me dit 20km en 1h47. J’ai envie de marcher jusqu’à la ligne d’arrivée, mais avec les encouragements, je me force à continuer à courir. Je franchis l’arche avec un chrono de 1h49, pari tenu! Je pleure de joie, (et de fatigue) je l’ai fait! J’ai souffert, mais je suis fière, extenuée, mais tellement contente. Cette course, c’est ma course ! Les 20km : 0, Mathilde 1 ! Ça, c’était l’édition 2014.

Les 20km de Paris 2015

Printemps 2015, les inscriptions pour l’édition 2015 ouvrent. Je serai à Milan en octobre, mais cette course est trop symbolique pour moi, je dois la faire. Je rentrerai donc un weekend à Paris. Mon objectif, faire un meilleur temps que l’année dernière, et même moins de 1h45. J’ai acquis un bon niveau depuis mars, je ne me pose donc pas trop de questions.
Un peu plus tard, Anne du Dubndiducrew me propose de faire partie de son crew pour la course. J’accepte avec grand plaisir. Je ne pourrai pas m’entrainer avec la team, mais je suis super contente de courir avec elles le jour J.

Durant l’été, je me relâche un peu niveau running. En deux mois, je perds et en vitesse, et en endurance. Quelle frustration de ne plus faire les mêmes chronos que plus tôt dans l’année. Septembre arrive, et ma nouvelle vie à Milan commence. Je mets un peu de temps à prendre mes marques, et à recommencer à courir. Heureusement, j’intègre vite le Nike Running Crew de Milan, à raison de deux entrainements par semaine. Une sortie d’environ 8-9km à un rythme plutôt soutenue (Home Run) et des entrainements de vitesse, type fractionné (Speed Run). Mais je rechigne à faire des sorties longues.

Mon rythme revient petit à petit, mais j’ai du mal sur la durée. Le jour J approche, je commence à douter, de moi, de mes capacités de runneuse, de mes entrainements. Je fais une sortie de 16km deux semaines avant la course. L’endurance, ça va, la vitesse, ce n’est pas ça. Tant pis, on verra bien, mais je suis un peu dépitée. L’idée de faire moins que l’année dernière me déprime.

Le 9 octobre, je pars pour Paris. Je suis super contente de rentrer chez moi pour un weekend, de voir ma famille. La veille de la course, je me prépare avec ma maman qui prendra le départ pour la 9ème année consécutive. Elle aussi, c’était sa première course il y a 9 ans ! Petit passage chez Endurance shop pour acheter des chaussettes de compression pour stopper mon début de périostite, et dosettes énergétiques pour ma maman. Moi, je prendrais celles offertes par mon partenaire Eafit. Je ne sais pas si j’en ai vraiment besoin, mais c’est psychologique : un soutien de plus, ce n’est pas de refus. Nous allons ensuite chercher nos dossards. J’en profite pour faire un tour du village, et pour saluer l’équipe de Squad Runners, une appli vraiment sympa !

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Le soir, je prépare mon kit de course. Je suis super contente de rencontrer Anne et les filles du Dubndiducrew. Le moral est là, finalement je la sens bien cette course. Je me suis fixée une allure : courir en 5 :20 sur 7 kilomètres, puis 5 :10 sur les 7 d’après, puis 5/5 :05 sur 5 kilomètres, et finir le dernier le plus rapidement possible. Avec ça, je finis normalement en mois de 1h45.

Le Jour J

Jour J, le 11 ! Je suis toute excitée. La météo s’annonce parfaite, je connais le parcours, je me connais, je vais y arriver. Je dois y arriver. Je retrouve le Dubndiducrew dans le village Presse. Présentations rapides avec Anne, Morgane, Alexia, Marion, Marine, Cecilia et Marion. Petite photos d’avant course, et c’est parti pour rejoindre notre SAS. Grace à Anne, nous partirons en SAS préférentiel : le top. Pas d’attente, et pas de bousculade. Je discute avec Alexia, nous décidons de courir ensemble. Nous franchisons la ligne de départ à 10h05. Il fait un peu frais, mais le soleil est là. Toutes les conditions sont réunies pour réussir.

Premier kilomètre franchis en 5 :17, je suis dans mes temps. Puis, menée par les autres coureurs et Alexia, j’accélère. On reperd un monsieur TomTom, avec un drapeau 1h45. Parfait, un meneur d’allure pour la course. Vers le 3ème kilomètre, on le dépasse. Un autre monsieur, surement un coureur aguerri, nous demande quel chrono on vise. Il nous suggère de ralentir, car nous somme au dessus de notre rythme. Prêtes à relever le challenge, avec Alexia, nous décidons de ne pas l’écouter et de continuer à ce rythme. On passe les 5km en 24 minutes. Je suis bien plus rapide que ce que j’avais prévu, mais pour l’instant, ce la ne me pose pas de problème.

Vient alors le faux plat dans le bois de Boulogne. Je ralentis, et me calle sur l’allure de Monsieur TomTom. Je suis partie trop vite, je commence déjà à me dire que je ne finirai pas. Alexia et TomTom me remotivent, je m’accroche. Arrivée aux 10km (50 minutes), j’en ai déjà marre. Je vois que Alexia court en dessous de sa vitesse pour m’attendre (encore merci <3) je lui dis de partir à son rythme : sa motivation m’aide, mais je ne veux pas lui gâcher sa course.

Monsieur TomTom me traine à sa vitesse sur encore 3km, au 13ème, j’ai envie de tout arrêter. J’ai mal, j’ai les jambes lourdes, je sais que les tunnels arrivent… Et puis je me dis que je ne peux pas abandonner, je n’ai pas le droit, j’ai trop de fierté. Force et honneur, comme on dit chez moi. TomTom me conseille de vraiment ralentir, et que même avec un rythme plus lent, avec l’avance que j’avais, je finirai en moins de 1h50. Je me dis que je ne ferai pas mon objectif, mais 1h50, c’est pas si mal. Ça m’apprendra à partir trop vite. Je me traine jusqu’au 15ème kilomètre.

 

Ravitaillement, oh joie ! Là, je prends mon temps : je bois un600767_2015-10-13_12_42_26e bouteille d’eau, je mange du sucré. Je regarde le chrono : 1h20. Il reste 5km, et si je me remotive, je peux finir en moins de 1h47. C’est parti, rien n’est perdu. Les encouragements des spectateurs, et aussi des coureurs me portent jusqu’à la ligne d’arrivée. Ma montre m’annonce 1h44 :45 secondes à 20km, je finis en 1h45 :38 en temps officiel ! Au dessus de mon objectif, mais sachant que j’ai vraiment failli abandonner, on va dire que ça va.

On se retrouve toutes au village. Le Dubndiducrew a tenu ses promesses, grâce à Anne, toutes les filles ont atteint leur objectif ! Encore merci Anne, et bravo aux filles !

Photo médailles

 

Pour ma part, je suis contente, mais avec un arrière gout. Le chrono est là, mais ce n’était pas une belle performance. Comme la victoire d’un match, mais avec un mauvais jeu. J’ai voulu abandonnée, j’ai marché… J’aurai pu faire mieux, si j’étais partie moins vite, ou si je m’étais mieux préparée. Mais il faut apprendre de ses erreurs, et maintenant, je sais sur quoi il faut que je travaille. Je pensais faire un marathon en avril, mais je vais y réfléchir encore un peu, et peut être attendre 2017. Les 20km : 1, Mathilde 0…

Même si je suis un peu déçue de ma performance, j’aime toujours autant cette course. Le parcours est top, ni trop facile, ni trop dur. L’ambiance est vraiment géniale, avec le public un peu partout tout le long, et les coureurs qui s’entrainent, s’entraident, se motivent. L’organisation est aussi très pro. Pour les SAS, je ne sais pas, car j’ai eu la chance de partir en préférentiel, mais ma maman qui devait partir dans le SAS de 1h55-2h05 s’est finalement retrouvée dans celui de 2h05 et plus, et est partie à 10h50. Peut être que convoquer les coureurs à des heures différentes rendrait cette course vraiment parfaite ?  En tous cas, si l’année prochaine je ne suis pas trop loin de Paris en octobre, c’est sûr que je m’inscris ! J’ai ma revanche à prendre sur cette course 😉 !

Et vous ? Avez vous couru dimanche ? Racontez moi votre course

A très vite,

Mathilde.

Comments

  1. Fanny

    Bravo pour ta course ! Tu n’as pas à avoir honte, c’est un super chrono et tu n’as rien lâchée ! Tu pourrais tenter un semi avant la fin de l’année pour voir si tu peux aller chercher le marathon en 2016 ?!

    1. Post
      Author
      mathildedrg

      Merci pour ton commentaire 🙂 Je n’ai pas honte, je suis juste déçue de moi, mais ça me permet aussi d’avancer! Oui, c’est ce que j’aimerai faire, mais je crois qu’il n’y en a pas près de Milan avant la fin de l’année :/

  2. juliettelatraf

    Si tu veux venir faire un petit week end à Bruxelles, il y a les 20km de Bxl au mois de mai 😉 pour prendre ta revance sur cette distance ! Et sinon, meme si je ne pratique pas le running (j’arrive pas à perséverer, je me décourage quand je vois que je ne progresse pas et quej ‘atteins des plateaux :/), les articles bilan de course m’émeuvent tjs … Et la ton presque abandon et ta reprise de force ca m’a presque mis la larme à l’oeil !

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