Mathildedrg

Mieux vaut tard que jamais ! Focalisée sur mon mémoire et mes recherches de stage depuis plusieurs semaines, j’ai complètement délaissé le blog ! Mais je suis de retour avec le compte-rendu du Semi-Marathon de Nantes ! Plus qu’une course, c’est mon escapade à Nantes que je vais vous raconter.

Début janvier, lorsque que j’ai constitué mon calendrier de course, j’avais regardé les inscriptions pour le Semi-Marathon de Nantes. Nantes organisait pour la première fois une épreuve semi, en plus de l’annuel Marathon et du 10km les Foulées de l’Eléphant. Le prix (une vingtaine d’euros il me semble) m’avait fait très envie, mais le temps que je me décide, tous les dossards étaient vendus. Dommage ! Du coup, quand l’organisation m’a contacté pour me proposer un dossard, vous imaginez que j’ai tout de suite accepté. J’avais prévu que le printemps 2016 serait celui des Semi-Marathons : celui de Paris le 6 mars, celui de Marseille le 22 mars, et celui de Nantes le 17 avril, je pense qu’on est dans le thème. Deuxième bonne nouvelle, mon amie Alexia sera aussi invitée sur l’épreuve, et nous partagerons notre chambre d’hôtel.

Pour cette course, nous avions toutes les deux comme objectif de battre nos records personnels sur la distance du Semi-Marathon. Personnellement, j’avais fait 1h39 et 22 secondes à Marseille, et je voulais passer en dessous de 1h39 cette fois ci. Nous nous sommes donc entrainées comme à notre habitude, pour une distance que m’est devenue familière. Une sortie longue, un fractionné long et une sortie rapide par semaine. Alexia voulait elle passer sous la barre des 1h33 (la fusée ..) !

Le fameux week-end de la course arrive. Travaillant jusqu’à 15h le samedi, nous avions décidé de partir en voiture directement après. Un mini road trip entre copines. Après quelques heures de route, on arrive à Nantes vers 19h30-20h. Nous logerons dans un hôtel en périphérie de Nantes. Nos dossards et une paire de Hoka One nous attendaient sagement sur les lits : le luxe ! On pose nos affaires, puis direction l’Ile de la Cité, pour le départ en nocturne de la course de 10km, les fameuses Foulées de l’Eléphant. On se positionne avec les autres spectateurs, pour encourager le départ. J’adore toujours autant les ambiances de course ! 30 minutes après le départ, on part se mettre autours de la dernière ligne droite, pour assister à l’arrivée des premiers. Vraiment chouette, un peu dommage qu’il n’y ai pas plus de public pour applaudir les finishers.

Déjà 22h30, et nous n’avons pas encore diné. Nous partons donc en direction du centre ville, à la recherche d’un endroit où manger un bon plat de pates. Oui, pâtes oblige pour une veille de semi. Impossible de trouver un restaurant qui sert encore.. On aurait dû s’y prendre plus tôt. Passant devant un Pizza Hut encore ouvert, on se résigne, et commande une pizza chacune. Pas le meilleur plat (beaucoup de gras) avant une course, mais tant pis ! Retour à l’hôtel, on dégustera notre pizza haute gastronomie et nos Maltesers devant la fin de The Voice. Une prépa au top !

Le lendemain, réveil à 6h. Douche, et petit déjeuner. L’hôtel avait prévu le coup, car beaucoup de coureurs y logeaient. Pour moi, comme à mon habitude, du thé, des tartines de miel et une banane. Le départ est prévu à 8h30. On regarde la météo : 4 degrés annoncés, avec du soleil. On est en short et T-shirt, on se dit qu’on va avoir froid. Habituées aux grosses courses, on quitte l’hôtel vers 7h30, et on arrive sur le lieu du départ un peu avant 8h..

L’arche de départ n’était pas encore montée haha. On part se remettre au chaud dans la voiture, et le stresse commence à monter. 8h15, on retourne sur le départ, et on prend place dans le premier SAS. L’ambiance est calme, et bonne. On commence à se mettre toutes les deux dans notre bulle. Musique, concentration et vérification de la montre et des appli (Strava et Nike+ pour moi). Oui, je cours connecté, cela fait partie de mes petits repères. 8h30, le départ est lancé, et se fait très calmement. Je perds Alexia de vue en quelques minutes. Il faut beau, je me concentre sur mon allure, je regarde les autres coureurs. Je me sens super bien. Les premiers kilomètres passent, petit coup d’œil à ma montre : je tourne entre 4:30 et 4:40 minutes par kilomètre. Je suis bien. Petit bémol par contre : le parcours n’est pas balisé. Le kilométrage sera seulement indiqué au 5^ème, 15^ème et 20^ème kilomètre. Pour moi qui ai besoin de repères, en plus de ma montre, je trouve ça un peu dommage. 1^er ravitaillement, quelques abricots secs et de l’eau. Tout va bien, je suis en pleine forme. J’avais noté mes temps de passages sur mon bras, en les surestimant un peu pour avoir de la marge (les repères, encore et toujours haha), et je suis dans les temps. Je passe le 10^ème km dans les 46 minutes. Deuxième ravitaillement, on prend les même et on recommence. Je voulais passer le 13^ème kilomètre en 1h : challenge réussi. Je suis super contente, cela veut dire que je tiens une bonne allure de 13km/h. Moi qui avait peur d’avoir froid, j’ai chaud ! Heureusement qu’il y a un petit air, car le soleil tape bien. Rien de trop gênant non plus. Je continue sur ma lancée, passant même quelques kilomètres en 4:20 /km. Je suis entourée que par des hommes (je n’ai vraiment pas croisé beaucoup de femmes pendant la course). Le parcours est vraiment roulant, à part quelques petites montées, et plutôt agréable : centre ville, villages, bord de Loire.. on oubliera juste les quelques km en zone industrielle haha. Je passe le 16^ème kilomètre (après un dernier ravitaillement), toujours en pleine forme. Allez plus que 5. Niveau timing, tout va bien. Je trouve un lièvre (un certain Guillaume en bleu), on se suit, se double, se motive en silence à ne pas ralentir. Coup d’œil à ma montre, je suis en avance, je peux faire moins de 1H38 si je continue comme ça. J’arrive au 19^ème, et là, catastrophe.. Douleur à la hanche droite qui ne veut plus coopérer, et des crampes au ventre franchement pas agréables… Je m’accroche encore quelques mètres, avant de vraiment ralentir et laisser partir mon lièvre… Si près du but, toujours en trottinant, je me dis que tant pis, je vais finir en marchant, les douleurs sont trop fortes. Je suis dégoutée et blasée. Après un km au ralenti, le mental reprend le dessus, les douleurs se sont atténuées, et je vois au loin les supporters des derniers kilomètres. Je repars, bien décidée à finir ce semi, si possible en moins de 1h39:22. Un peu avant le 20^ème kilomètre, j’entends « Allez Mathiiiiiiiilde Allezzzzz !!! » C’est Amélie (Amélie Tauziede) et son papa ! Cela me fait un bien fou, grosse montée d’adrénaline et d’émotions, je suis au taquet pour la fin. Mon fameux lièvre réapparait dans mon champs de vision, j’accélère pour le rattraper. On passe le 20^ème, plus que 1km ! On continue à deux à s’auto tirer. Le dernier kilomètre est interminable, avec plein de virages : à chaque on se dit que c’est fini, mais non ! Enfin, la dernière ligne droite. Je vois au loin que le chrono officiel indique 1h37. Hors de question que je passe la ligne d’arrivée après 1h38. Je donne tout sur le tapis bleu. Dans ces moments là, on se sent pousser des ailes ! Je passe la ligne d’arrivée, remplie d’émotions, et super fière de moi.

Alexia qui m’attendait, toute fraiche, me saute dessus : « Bravooo, t’as battu ton RP, c’est trop bien ! Mais dépêche toi, je suis 3^ème femme, et on doit aller à la remise de prix ! » Alexia, c’est la plus forte. On croise Amélie et son papa, venus nous féliciter. Tellement chouette de rencontrer les gens « en vrai » après des mois à se suivre sur les réseaux. Merci Instagram, encore une belle rencontre! On continue notre chemin, passage rapide au ravitaillement pour de l’eau (gros bémol sur le ravitaillement à l’arrivée du Semi : vide, alors qu’on état loin d’être les dernières à arriver, car ils gardaient des réserves pour ceux du Marathon…), passage aux toilettes, puis direction le podium pour la remise des prix. J’était vraiment contente de voir Alexia monter sur le podium ! 1h32, une très belle victoire. Personnellement, je finis en 1h37:24 et je me classe 8^ème femme. Super contente aussi ! Moins 2 minutes depuis le semi de Marseille, et 2 minutes 30 depuis celui de Paris.

Retour à l’hôtel, douche, debreif, Instagram, tout ça tout ça. C’est vraiment sympa de participer à une course à deux !  On rend la chambre, et direction le centre ville pour un bon brunch. Grâce aux différents conseils sur Instagram, on choisit d’aller bruncher chez Les fils à Maman. Super adresse : accueil chaleureux, déco enfantine, carte qui donne l’eau à la bouche ! Parfait pour fêter nos chronos respectifs. Ensuite, on part retrouver la team Healthfit dans un bar perché : le Nid, en haut de la tour de Bretagne, avec une vue imprenable sur Nantes ! Encore une jolie adresse.

On reprendra la route pour Paris vers 18h, avec plein de beaux souvenirs pour ce premier week-end à deux !

La touche émotion :

ayant couru les ¾ de la course entourée d’hommes, j’ai souvent eu la chance d’être très encouragée par le public, quand il y en avait : « Allez mademoiselle ! » « Bravo jeune fille, allez ! ».. Et bien c’est peut être stupide, mais moi, ça me fait super chaud au cœur, et j’ai des bouffées d’émotions à ces moments là, presque les larmes aux yeux quand on arrive vers les derniers kilomètres haha.. Et surtout je suis fière, car je sais que je suis probablement dans les premières femmes ! Et ça, ça me donne toujours un regain d’énergie pour ne rien lâcher !

Quelques infos supplémentaires : 

• Pour sa première édition, le Semi-Marathon de Nantes by Sobhi Sport a rassemblé 2000 coureurs (choix de l’organisation) : http://www.marathondenantes.com/semi-marathon/ 
• Les + : course à taille humaine, ambiance sympa, parcours ultra roulant, le petit prix
• Pas de médaille, ravitaillement à l’arrivée insuffisant, pas de kilométrage

• J’ai couru en Pegasus Flash 32 (Nike), je portais un short de course Dry Fit (Nike), un T-shirt manches courtes Dry Fit (Nike) : parfait pour le temps, car avec le soleil, il faisait chaud.