Mathildedrg

Ça y est, la saison des courses est officiellement lancée pour moi ! Elle commençait ce dimanche, avec la mythique Paris-Versailles ! Une course de 16km que je n’avais jamais fait, réputée pour sa difficulté à cause de côtes longues et plutôt raides.

 

J’ai acheté mon dossard cet été (35€), car je voulais être de la partie cette année. Je n’avais pas vraiment d’idée d’objectif de temps, car je n’avais aucune référence sur cette distance et en montée. Je n’ai pas vraiment cherché à la préparer, car je sors d’une période où j’ai été un peu blasée de la course à pied, où je n’ai pas vraiment envie de faire d’effort. On va dire que ma « prépa » se résume sur un bon mois, avec une sortie longue de 24km pour mes 24 ans, d’une moitié de reconnaissance du parcours (les 8 premiers kilomètres et la côte des Gardes) il y a 15 jours, et d’une séance fractionné/côtes au parc Montsouris dimanche dernier. J’ai également réintégré une séance de fractionné par semaine depuis 3 semaines. Sinon, je suis restée sur des sorties simples et banales, entre 2 et 3 fois par semaine. Pas vraiment de plan d’entrainement donc.

Cette semaine, j’avais un peu la flemme de faire cette course, pour toutes les raisons écrites au dessus. D’habitude, je participe à des courses pour faire une belle performance, ou pour battre un de mes records personnels. Là, aucun des cas n’étaient envisageables. Un peu « blasée » donc. Surtout avec une semaine ultra chargée en sport (3 runs, 3 CrossFit, un cycling, une séance d’électrostimulation.. et un jour de repos), j’avais pas envie de faire d’effort.

Puis après une très très bonne nuit de sommeil de vendredi à samedi (couchée à 22h30, réveillée à 8h30), j’étais en pleine forme samedi ! Je suis allée chercher mon dossard au Palais des Sports de Issy-les-Moulineaux vers 18h. Super organisation, aucune queue, et des bénévoles super gentils. Pas de goodies ou de cadeaux inutiles, juste un dossard et un T-shirt, plutôt cool ! J’en profite pour passer au photo-call et faire des petites photos.

On se balade ensuite dans le village, et je passe devant le stand Akileïne Sports, où j’achète un tube de crème NOK anti-frottement, et 2 tubes de crème Relax, à la fois pour la course et pour le CrossFit.

Ensuite, direction les Quais, vers les Invalides, pour profiter du coucher du soleil, et pour retrouver des potes pour prendre l’apéro. On se retrouve au Rosa Bonheur. Comme je ne vise pas de temps le lendemain, je suis le régime commun : pizza à partager et verre de vin blanc.

Par contre, veille de course, je ne déroge pas à la règle, c’est Pasta party ! Je prépare pour tout le monde des pâtes complètes avec une sauce bolonaise maison (viande hachée, oignons, colis de tomate, tabasco, sel poivre), et du parmesan. Un régal, que j’arrose avec quelques verres de bières. Détente on a dit. Le temps de préparer mes affaires, de faire ma fameuse photo du Race Pack, il est déjà presque minuit ! Au lit ! Je bois quand même un demi litre d’eau histoire de rester hydratée.

Réveil tranquille un peu avant 8h. J’ai de la chance, je ne suis pas loin du départ, et je n’ai pas besoin de poser mes affaires à la consigne. Petit déjeuner d’avant course classique : 4 tartines de pain complet avec du beurre salé et du miel, et une banane. Et de l’eau. Je m’habille, et on part vers le SAS de départ. Petite anecdote : je n’avais pas d’épingles à nourrisse pour accrocher mon dossard, je l’ai donc collé avec de la glue UHU sur mon T-shirt.. ET ça marche super bien, et ça se décolle super bien aussi !  Une dernière photo, et je rentre dans la partie réservée aux coureurs, vers 9h40. On sent un peu la sécurité renforcée.

10h, la première vague part. Pas de SAS de vitesse sur cette course, l’attente va être longue. Une vague par minute. À 10h20, je commence à perdre patience. Je râle en silence, car cette fois-ci, je prends le départ toute seule. Je suis partie dans la vague 40 je crois, donc à 10h40. Une fois élancée, j’oublie le négatif, et ma course commence. Au dernier moment, je me dis que si je fais moins de 1h25, c’est cool.

Les 6 premiers kilomètre se passent super bien. Je connais cette partie du parcours, je l’ai fait lors de ma reconnaissance. J’avais peur de devoir slalomer entre les gens, mais finalement, c’est assez fluide. Petits coups d’œil réguliers à ma montre, pour être sûre que je suis en dessous de 5 minutes par kilomètre (on ne va pas trainer non plus haha), et on est bon. Premier ravitaillement un peu après le kilomètre 5, je prends un demi sucre et de l’eau.

On arrive au rond point avant la fameuse côte des Gardes. Je suis motivée, et je sais à quoi m’attendre, même si je l’avais faite à moitié en marchant il y a 15 jours). D’ailleurs, les gens commencent à marcher. Personnellement, je m’éclate, je suis super en forme. Ça tire un peu dans les cuisses, mais j’essaie de ne pas ralentir. Je sais que ça dure 2km, je m’accroche. Premier palier après 1km et court faux plat, avant de recommencer à crapahuter. Deuxième palier, ok. 10 mètres de plat avant le troisième, les jambes sont toujours là. Ça y est, c’est fini, en 12 minutes ! Pas si horrible que ça finalement. À partir de là, c’est l’inconnu.

Deuxième ravito, encore de l’eau et du sucre. Il y a des oranges, mais j’ai peur d’avoir mal au ventre. On entre dans la forêt, c’est assez chouette. Je suis toujours en forme. Coup d’œil à ma montre : quoi, je suis en 5 :30 ? Ah non, je peux accélérer ! J’allonge la foulée, et me remet à un rythme de 4 :40 en moyenne. Je suis HAPPY ! A partir de là, c’est vraiment que du bonheur. Moi qui ne connaît que le plat, là, on enchaine des super descentes, et des petites montées. J’adore. L’avantage de partir sans SAS : certes je dois slalomer, mais je double plein de monde, et je ne me fait pas doubler par des filles haha ! Parfait pour le mental.

On arrive au 13^ème kilomètre et au dernier ravitaillement. Ça tombe bien, j’ai soif. De l’eau et du sucre, une fois encore. On voit au loin la fameuse dernière côte, celle du Cimetière. De loin, elle fait peur, car elle est sacrément pentue. Mais j’en ai encore sous le pied, et je me dis que c’est bientôt fini. Elle est plus courte que la première, ça va le faire.

Ça y est, le plus dur est passé ! On entre dans Versailles, sur la dernière ligne droite. Je commence à avoir les jambes lourdes, mais ça va. Je maintiens le rythme. On m’avait dit que c’était interminable, je n’ai pas trouvé. Je vois l’arche, et le public nous encourage ! J’attends les derniers 200 mètres pour sprinter, et je donne tout ! Je passe la ligne d’arrivée avec un sourire gros comme ça, en 1h22 à ma montre. Ravitaillement d’arrivée, puis médaille.

Je reçois un texto de Paris Versailles avec mon temps officiel : 1h21:45, je suis aux anges ! Une dernière photo devant le Château, et retour à Paris. C’était fou !

Alors je ne sais pas si j’étais particulièrement en forme aujourd’hui, ou si c’est parce que je me suis préservée sur les 6 premiers, mais à aucun moment je me suis sentie en difficulté.

Vous m’aviez demandé si le CrossFit était bénéfique pour la course à pied. Je pense que oui. Je pense qu’avec mes 4 kilos de plus qu’au printemps, je suis plus puissante et plus résistante à l’effort. Mes jambes ont tenu toutes les côtes, et ont réussi à relancer sur le plat. Mon cardio est resté correct. J’ai senti sur les montées qu’il s’emballait un peu, mais rien de trop dérangeant. Et je pense que c’est grâce aux WOD, qui nous apprennent à rester dans le rouge pendant 15 ou 20 minutes.

1h21:45, ce n’est pas incroyable quand on connaît mes anciens temps (1h37 sur semi, 45 minutes sur 10km), et c’est sûr que j’aurais pu faire mieux, si je n’avais pas trainé sur le début. Mais j’ai passé une de mes plus belles et plus agréable course, en réalisant finalement un temps plutôt correct, compte tenu de mon niveau (je précise car il y aura toujours mieux et toujours un peu moins bien pour chacun), et de ma non-prépa. Bref, j’ai été fière et sur un petit nuage toute la journée ! Et évidemment, j’ai les jambes en compote  ce soir haha !

Un grand merci à l’organisation PV d’avoir maintenu la course (avec la conjoncture actuelle, c’était pas gagné), à toute la sécurité mise en place, visible et invisible, et aux Scouts présents sur les ravitaillements pour leurs encouragement et leur sourires !

Si c’était à refaire ? Un grand OUI ! Peut-être à l’année prochaine 😉

Et vous, votre Paris-Versailles ? Vos sensations ? Vos avis ? Racontez moi votre course 🙂

À très vite,

Mathilde

Merci à Arthur pour le soutien, les encouragements, et les jolies photos 🙂

PS :j’ai essayé cette fois ci de mieux documenter mes articles avec des photos, grâce à Arthur. Qu’en pensez vous ? Cela vous plait ?