Bientôt 24 ans et presque toutes mes dents

Cette semaine, c’est mon anniversaire. Vendredi exactement. Et je vais avoir 24 ans. Un peu batard 24 ans… Ce n’est plus les caps cool des 20 et 21, et ce n’est pas encore 25. On n’est pas encore des grands « grands» mais quand même, on a un peu grandi. On est plus mature, plus autonome, plus sage, plus responsable. On est des jeunes adultes en fait. Ou du moins on devrait. Certains le sont bien plus que d’autres. Personnellement, j’ai trainé, je n’ai pas eu envie de grandir tout de suite. Peut-être parce que, inconsciemment, je ne savais pas ce que je voulais faire.

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Petite, plus jeune, au lycée, j’avais prévu un plan de vie tout bien fait. Après le bac, j’allais faire 2 ans de classe préparatoire, une grande école de commerce, je serai diplômée à 23 ans, je travaillerai à 24 ans dans un grand groupe de luxe. Voilà voilà … J’avais 17-18 ans et je pensais que ma vie ressemblerait à ça, ou du moins, je voulais tout faire pour que ça y ressemble le plus possible.

Bilan 6 ans après ? La vie c’est pas ça. Et heureusement ! Déjà, j’ai raté ma première année de classe prépa. Premier échec. J’ai quand même fait une école de commerce post-bac. J’ai mis 3 ans à savoir quel master choisir, j’ai finalement choisi marketing le jour de la deadline. Je vais avoir 24 ans et je ne serais pas diplômée avant 25. Je vais avoir 24 ans, et je suis en train de faire mon premier stage, ma première vraie expérience pro. Je vais avoir 24 ans, et je vis chez mes parents, et je ne suis pas vraiment indépendante financièrement. J’aurais pu faire des stages avant, poser une césure plus tôt, organiser mon master autrement afin d’être « opérationnelle » plus rapidement.

Mais je comprends aujourd’hui que si je suis restée 4 ans à Lille sans faire de césure, sans partir à l’étranger, c’est parce que je ne voulais pas vraiment grandir. La vie étudiante, c’est tellement chouette, c’est tellement rassurant. J’étais bien dans mon cocon lillois. Mes potes, mes assos, mes soirées. Pas trop de responsabilités, pas de choix trop important à prendre, pas besoin de trop se projeter. Avant l’année dernière je ne savais pas du tout ce que je voulais faire, dans quoi je voulais travailler. Et quand on ne sait pas, difficile de se projeter. En fait, j’ai pris mon temps. J’ai pris le temps de grandir, d’observer. Je me suis cherchée aussi, beaucoup. J’ai mis du temps à me trouver, et je me cherche encore un peu, mais globalement, je pense que ça valait de coup de prendre le temps. J’ai aussi eu la chance d’avoir un cadre et un environnement familial qui m’a laissé la possibilité de prendre mon temps. Chose qui n’est pas donnée à tout le monde (#mercimaman #mercipapa)

Alors oui, ce n’est pas toujours facile de prendre le temps, et j’ai souvent douté. Douté de mon parcours, de mes capacités. Surtout dans ce monde où on passe notre temps à se comparer les uns aux autres. Mes amis de promo sont pour certains en train de signer leur premier CDI, d’autres ont déjà fait 2 stages de 6 mois, et enchainent sur un troisième. Je rencontre des gens qui, à mon âge, ont monté leur boite, ont des postes importants, ont leur appart, ont une vie « d’adulte ». On voit tous les jours des filles qui, à 24 ans, ont créé un blog, une marque, un business, voyagent partout dans le monde, et vivent de ça (coucou Anne, Chloé, et toutes les autres..). Ça me fait  un peu complexer, parce que finalement, je n’ai pas fait grand-chose à bientôt 24 ans, quand on compare. Mais quand on arrête de se comparer, on se rend compte que ce qu’on a fait, ce n’est pas si mal ou moins bien. C’est différent. J’ai un parcours différent. J’ai pris le temps, et en prenant mon temps, j’ai découvert le sport, et les réseaux sociaux. Petit à petit, mon plan de carrière se dessine. Et il est très différent de ce que j’avais prévu à 17 ans.

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Pourquoi je vous raconte tout ça ? Je ne sais pas trop. Peut-être pour marquer le coup ? Aussi pour vous dire que se comparer aux autres, c’est bien mais c’est aussi moins bien. C’est bien si ça nous stimule, si ça nous pousse à faire mieux. C’est moins bien si on se rabaisse, si ça nous fait perdre confiance. Parce que finalement, chaque parcours est différent, et chacun organise sa vie comme il veut. Parfois, il faut se faire violence, et aller à l’encontre des mœurs, des « habitudes », pour trouver sa voie.

Finalement, la vie, ça n’est pas un plan bien définie. C’est une succession de choix, de hasard, et d’événements, qui écrivent chaque jour une nouvelle page. Je ne crois pas au destin, mais je suis presque sûre que les choses arrivent pour une raison. Un échec quelque part nous emmène vers une victoire ailleurs. #instantphilosophie

Une année de plus est donc passée, et je pense que cette 24ème année a été celle où j’ai le plus compris qui j’étais, ce que je voulais faire, et comment j’allais m’y prendre. Vendredi, je vais avoir 24 ans, et pour la première fois, je n’ai pas peur de grandir. Ça y est, je suis prête à avoir 24 ans !

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Et vous ? Comment vous voyez la vie ?

Pour les plus jeunes, où vous voyez vous à 24 ans ? Pour les plus grands, comment est ce que vous voyez votre futur lorsque vous aviez 24 ans ?

Je n’ai pas trop l’habitude d’écrire des articles si « personnel » et instrospectif, mais parfois, lorsque je passe un cap, j’aime bien le poser sur papier… et je me suis dis que ça piyvait être intéressant de le partager avec vous. N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, en commentaire ici, ou sur Instagram, ou même par mail (mathildedrg.fitfrenchies@outlook.fr), j’adore vous lire 🙂

A très vite,

Mathilde

 

 

Comments

  1. Pauline

    Je ressens un peu les choses comme toi.. j’ai 26 ans dans 3 mois et je me dis que les 30 ans sont pas loin… bon j’ai un Master depuis 1 an, vécu 1 an en Australie, fait plusieurs stages en France et à l’étranger et je commence mon premier boulot d’adulte dès septembre. Mais en fait au fond… j’ai pas envie… j’ai envie de repartir en pvt au Canada, en Nouvelle Zélande, vivre à l’étranger, ne pas vieillir! Pourtant paradoxalement, j’ai envie de partir de chez mes parents, me poser dans un appart avec mon chéri, se poser quoi…
    C’est vrai que quand j’avais 18 ans, je ne savais pas du tout ce que j’allais faire de ma vie! D’ailleurs même maintenant que j’ai trouvé ma voie, je me dis que plus tard, je finirais sur une île avec mon propre business!
    J’essaye de trouver dans la course à pied, un moyen de m’affirmer et de me trouver vraiment. Ça procure de belles sensations qui m’apaisent!

    En tout cas 24 ans = 24 kilomètres à faire! Au boulot 🙂
    Haha désolée pour le roman, ça fait plaisir de lire ce type de posts!

    Pauline (@tartine_au_pluriel sur insta)

    1. Post
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      mathildedrg

      Coucou Pauline 🙂 Merci pour ton commentaire ! C’est vrai que c’est vraiment pas facile de « grandir » et se poser ! Et oui, je pense que depuis que je cours, je suis plus sure de moi, et plus courageuse aussi ! J’ai pensé à courir 24 km vendredi, mais je cours un semi marathon samedi soir (au Touquet) donc ce ne serait pas serieux ! Par ontre, oui pour 24km avant la fin du mois d’aout haha 😀

  2. Roze

    Alors moi, j’aurais 24 ans dans deux semaines pile poil. Et je ne veux pas. Ouaip’!! Je ne veux pas. C’est trop vieux, déjà. J’le sens pas. Dur à expliquer car je suis indépendante financièrement depuis 2 ans, que je suis en appartement avec mon copain. Mais on approche des 25, donc des 30. Donc c’est vieux. Bref, j’le vis mal.

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      mathildedrg

      Oh, mais il faut pas le prendre comme ça 🙂 ! Profitez justement de ta dernière année avant 25 😉 Et trouver ce petit quelque chose qui te manque peut être pour être prête à passer le cap ? 😀 Bon anniversaire en avance alors 😉

  3. AM

    Je viens de passer le fameux cap des 25 ans… Et je suis à l’opposé de ce que j’avais projeté il y a un an ; et à des années lumières de ce que je pouvais imaginer à mes 20 ans.
    C’est un peu vertigineux la période 18-25, ça passe à une vitesse folle et pourtant il se passe une multitude de choses.
    Courir ça permet de prendre du recul et d’avoir du temps à soi, un peu à l’écart du monde, d’ailleurs j’ai jamais autant couru que l’année qui vient de s’écouler et hasard ou pas, j’ai jamais mis autant de choses concrètes en place.
    Quand à la peur de grandir elle s’est évanouie en quelques mois. Après c’est toujours un sentiment étrange d’être un adulte dans le regard des autres, je suppose qu’on fini par s’y faire.

    Je crois qu’il faut réellement s’inquiéter quand la route ne s’étend plus à perte de vue. Tant que l’horizon est dégagé, c’est pas si mal.

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      mathildedrg

      Merci pour ton commentaire ! ‘adore le phrase de conclusion, c’est tellement vrai ! Et oui, ces années passent si vite, et pourtant on avance tellement 🙂 Très bonne continuation à toi 🙂

  4. lemondedeboudinet

    Un très bel article! Moi les 24 ans c’était y a …..3 ans aie!! je venais de finir mes études, je me voyais progresser dans mon premier job et me marier, j’ai finalement acheté un appartement et décaler le mariage à très bientôt ^^ et après 4 ans, je quitte mon travail et je me cherche professionnellement! Dans mon schéma de vie, avant 30 ans, je me voyais avec des enfants mais pas dans 3 ans! Je veux d’abord voyager et profiter!

  5. Marie

    Sympa ton article. Je suis tombée dessus via ton compte Instagram, très cool je dois dire ! Et je me retrouve un peu dans ce que tu dis ! Bientôt 24 ans aussi et des années post-bac aussi surprenantes que géniales. Rien ne s’est passé comme prévu ahah, Mais comme tu le dis : Heureusement !
    Bonne continuation et bons runs. 🙂

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